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Patrick Corillon revisite le passé industriel textile de Saint-Julien-Molin-Molette (Loire). Mêlant et superposant noms de lieux et dessins, jouant de transparences entre les pages par l’utilisation de multiples papiers, il nous invite à mettre en oeuvre le lien intime qui peut se nouer entre une évocation poétique du passé et une lecture du paysage, au présent.
Le livre se présente dans la continuité d'un programme inédit dans sa forme comme dans sa conception. Développé en Rhône-Alpes, il a été initié par les trois Parcs naturels régionaux du Pilat, des Monts d'Ardèche et du Vercors et coordonné par art3. Son ambition a été de proposer d'autres lectures sur des questions actuelles de paysages, par l'invitation à des artistes pour répondre à une commande. L’ouvrage offre une synthèse des réflexions artistiques et des propositions pour le projet, il met en jeu les acteurs et les situations, analyse les contextes d’inscription des oeuvres, pour finir par une actualisation des questionnements.
Ce recueil est une coédition entre art3 et l’école nationale des beaux-arts de Lyon. Il s’agit d’abord du résultat d’une rencontre entre plasticiens : Valérie Jouve, Alejandra Riera et les étudiants du post-diplôme de Lyon et trois philosophes : Antonia Birnbaum, Ana Samardzija et Fulvia Carnevale. Ce temps suspendu de l’échange s’est déroulé à Moly-Sabata, lieu de résidence. Les textes des trois philosophes ne livrent rien du concret de ces confrontations interdisciplinaires, mais traitent plus précisément du rapport solidaire, voire intrinsèque entre art et politique. La couverture : images / textes a été conçue par l’artiste Alejandra Riera. This book, co-edited by art3 and the Ecole Nationale des Beaux-Arts de Lyon, is the résumé of a meeting between artists : Valérie Jouve, Alejandra Riera and the students of the post-graduate section and three philosophers : Antonia Birnbaum, Ana Samardzija, and Fulvia Carnevale. This exchange, suspended in time, took place at Moly-Sabata, an artists’ residency. The philosophers don’t write specifically about the interdisciplinary meetings; they elaborate more on the rapport of solidarity and emphasize the intrinsic connection between art and politics.
Depuis 2003, la Maison d'Enfants l'Arc-en-Ciel existe dans les couleurs de l'œuvre « Et pluie le soleil » conçue par l’artiste Cécile Bart dans le cadre de l’action Nouveaux commanditaires soutenue par la Fondation de France et de la commande publique du Ministère de la culture et de la communication.
Suite à une "résidence nomade" au Québec, Pascal Thevenet a conçu sa publication comme une traversée, temporelle et géographique ; poétique et visuelle, dont le fil conducteur est à la fois le déroulement de la bande vidéo, la succession des saisons et le cours du Saint-Laurent.
Claude Horstmann récolte des mots à partir de différents supports sélectionnés pour leur potentiel d’inspiration. Fortune drawings Drawing fortunes (en référence aux « fortune cookies ») présente un déroulement de phrases dessinées en noir et propose aux lecteurs des lectures ou amorces d’histoires possibles.
Hard discount tient du fanzine. Ludovic Paquelier détourne les images et les slogans des dépliants publicitaires qu’ils s’approprient par un dessin minutieux qu’il confronte à des tâches, des traînées et des coulures par opposition aux images lisses des magazines. Imprégnée de musique rock-électro, la composition d'Hard discount est faite de tension et de vibration.
Ce pourrait être le titre d'un ouvrage encyclopédique si le propos photographique de l'auteur ne tenait pas au paradoxe. Son œuvre développe une iconologie personnelle du quotidien faite de tension et de contradictions. Images absurdes composées d'antagonismes qui nous proposent de rompre avec l'illusion de la perception d'un monde cohérent et rationnel.
Images photographiques et dessins se confrontent par superposition dans l’espace du livre. Empruntant l’esthétique de la Toile de Jouy, Sabine Anne Deshais dessine des scènes érotiques qu’elle substitue aux motifs floraux et mythologiques habituels. En parallèle, elle utilise un montage de photographies, images enregistrées au fil de ses pérégrinations dans diverses villes d’Europe. Le principe d’impression du livre est une affiche recto / verso, le verso pouvant être utilisé comme papier peint dans l’espace d’exposition.
Deux affiches, deux portraits, celui de Sabine Anne Deshais et Marisa Maria Lehrmann réalisés par Anne-James Chaton. Selon la procédure singulière qu’il a mise en place - et dont c’est la première mise en oeuvre en tant que commande -, Anne-James Chaton leur a demandé de vider poches et sacs et d’en étaler le contenu dont il a noté scrupuleusement toutes les parties textuelles visibles, agrandies et imprimées au format d’une affiche. Les portraits ainsi réalisés ont été placardés sur les murs de Valence.
Fonctionnant sur un principe de déplacement et de recyclage, le livre, en deux fascicules liés mais indépendants, propose une série de textes et un ensemble de dessins. Les textes, énigmatiques, sont le fruit de collage de fragments de coupures de presse. Pour ses dessins, Marisa Lehrmann reprend au crayon les principaux contours d’images d’actrices des années 20 aux années 50. Les images produites s’inscrivent alors dans un nouveau contexte, passant de la photographie à la succession potentiellement narrative du livre. Et les deux parcours -écrit, visuel-, se croisent dans une mise en regard du texte comme image et de l’image comme texte.
TRANS/ RN7/ RN86 est le témoignage photographique d'une déambulation méthodique de commune en commune le long des deux axes routiers bordant le Rhône.
Stadtluft traite d’un lieu particulier occupé par des sans-abris : des toilettes publiques sises dans une demeure semblable à une élégante villa. L’architecture de ce petit bâtiment peut être appréhendée comme un « salon urbain » ou une scène de théâtre. Stadtluft focuses on a specific location, where some people have appropriated an elegant, villa-like public toilet. The architecture of this little building offers a reading as ‘urban living room’ or as ‘stage’ quite naturally. In the publication the subtle weaving of the textual patterns reveal an area of observation between an urban discourse and the positions of the camera with the scenes it has registered.
Le support de la publication de William Kentridge est un vieux manuel technique du bien dessiner sur lequel l’artiste est intervenu directement. Le fac-similé, fidèle jusqu’au jaunissement du papier, s’articule autour et au fil des pages préalablement imprimées. Le livre propose ainsi deux temps : celui de l’adéquation du croquis de l’artiste au livre préexistant et celui de la métamorphose d’un enfant en oiseau puis en homme, sur le mode du folioscope. For this book William Kentridge has used an old manual of technical drawings over which he has done his own drawing. A perfect facsimile, even the paper is yellowed with age. Accordingly, the book offers two perspectives: the artist’s sketch adapted to the pre-existing book, and the metamorphosis of a child into a bird then into a man, in the manner of a flipbook.
Lotta Gold procède du brouillage des pistes. La publication n'est ni le livret d'accompagnement du CD, bien que les paroles des chansons y soient imprimées, ni un magazine féminin tendance, bien que les visuels le laissent supposer. Lotta Gold est dans l'espace compris entre fiction et réalité, entre l'image de la star préfabriquée et la vérité d'une instrumentalisation de la féminité. Lotta Gold’s method is to create confusion. The publication is neither a booklet for the CD, although the song lyrics are in it, nor a fashion magazine, although the images give that impression.
La publication de Francesc Ruiz paraît inachevée dans le sens où elle ne comporte ni reliure, ni couverture. Le cousu collé apparent donne au livre un aspect sciemment fragile. The Francesc Ruiz publication seems unfinished in the sense that it has no binding and no cover. The visible stitching and gluing together gives the book a voluntarily fragile look. Indeed, the series of black and white drawings illustrate the chaos of an annual, secular festival “el boletton”, where the beach becomes a temporary autonomous zone in an upside down world. But order can be restored by dismantling the book and detaching the pages to create a frieze.
What is so spectacular about fog invading the woods, about a building that is almost as blurred as the foliage, or about a silhouette that disappears in the darkness ? Freezing these moments on paper makes Vanishing Points not so much a book of reproduced images but a collection of unique impressions. In fact, rather than just presenting a simple image Suzanne Burner questions the materiality of the image. She is showing how the imaginary can supplant the material.
This booklet was written to go with Andrea Blum’s prototype, Nomadic House, made possible by a government commission in 2002. Today it is part of the FNAC (Fonds national d’art contemporain) collection.The book serves as a technical manual for constructing a living space to accommodate contemporary artists. In addition, projects for other habitations are shown providing for four basic activities: sleeping, eating, living, and working.
Andreas Opiolka renoue avec le carnet de voyage cher aux peintres du XIXème siècle. Mais, au delà d’impressions fugacement jetées sur le papier, y figurent des listes, des chiffres, des témoignages photographiques. Andreas Opiolka revives the travel journal dear to 19th century painters. But instead of fleeting impressions sketched on paper, here there are lists, numbers, and photographic testimony. Projet Drôme is not only the souvenir of a visit, where the random competes with statistics, where realism resonates with geometry. Projet Drôme is also a subjective, contemporary observation of a rural area.
Avec Docteurs-Pêcheurs et Partis du Bonheur Général, Yuri Leiderman, en tant qu’héritier de la pataphysique, livre un dictionnaire caustique et décoratif qui répertorie la nomenclature de tous les partis politiques en un temps donné. With Docteurs-Pêcheurs et Partis du Bonheur Général, Yuri Leiderman, heir to the pataphysical movement, creates a decorative and caustic dictionary that lists the names of all the existing political parties over a given period of time. Instead of definitions, they are accompanied by a collection of illustrations about fishing. This gives the book a poetic and humoristic dimension and, paradoxically, lightens up the 620 pages volume.
Apprendre le français a le format et la souplesse d’un manuel scolaire. Pourtant, ce n’est pas une méthode mais un journal, celui d’une artiste allemande désirant une conciliation entre l’utilité (apprendre réellement le français) et la subjectivité (dessiner quotidiennement à partir de quelques phrases apprises). Apprendre le français serait une proposition, s’affinant au fil des pages, d’entente entre une extériorité étrangère et une intériorité familière. The shape and paper back cover of Apprendre le français make it look like a school manual. And yet, it is not a primer, it is a journal by a German artist who wishes to reconcile the useful (to actually learn French) and the personal (to create a drawing every day, from a few newly-learned sentences). As it becomes more and more refined, Apprendre le français suggests a process harmonizing the foreign exterior with the familiar interior.
Avec On mirrors, control and trust, Eulàlia Valldosera interroge la véracité ou le leurre de nos perceptions guidées par nos émotions. In On mirrors, control and trust, Eulàlia Valldosera questions whether our perceptions, guided by our emotions, are truthful or just delusions. An iconographic section follows a documentary section. The artist has chosen a means of reflection to link the two together: the real versus the symbolic mirror. Looking at unusual acts, the Catalonian artist transcribes the relativity of reflections, their emotional and imaginary powers, their capacity for revelation, and their quality of diffraction. These are expressed poetically and in a dream-like fashion.
Mondial évasion offre un périple sans issue où les paquebots sont devenus les lieux où ils mènent et où les vues renvoient à soi-même. Page après page, les collages dépouillés de Mireya Masó fabriqués à partir d’images de brochures de tour operator et de catalogues publicitaires accusent simplement leur propos. Il n’y a guère d’échappatoire sauf à quelques digressions formelles décalées. Mondial évasion proposes a long dead-end tour where the cruise ships become the destination and the sights are reflected back to oneself. Page after page, Mireya Masó’s spare collages made from travel brochures and advertising catalogues pronounce their subject with simplicity. There is no subterfuge except for a few formal off-beat digressions.
Les quatre fascicules sans titre et logotypés sont du format du petit cahier scolaire. Ils sont en effet le témoignage et la transcription de travaux plastiques réalisés par des collégiens pendant et après l’intervention de quatre artistes qui, tous, utilisent le livre comme médium : Yuri Leiderman, Dorothea Schulz, Pascal Thevenet et Sabine Anne Deshais. Four untitled booklets with simple logos on the cover take the form of small school notebooks. In fact, they are the record of an art project carried out by middle school students during and after presentations by four artists: Yuri Leiderman, Dorothea Schulz, Pascal Thevenet, and Sabine Anne Deshais, whose medium for their art is the book. The students were asked what “spaces for art” meant for them, whether it be in performance, in correspondence, or in exploring ordinary subjects such as local topography.
Liste des publications réalisées dans le cadre de séjours à l’étranger pilotés par art 3 en partenariat avec le Conseil régional Rhône-Alpes
L’édition rassemble trois séries de photographies du projet Kein Geschichte mehr, nur ein Moment que Magali Lefebvre a initié lors de sa résidence Stuttgart. L’installation est constituée de différents volumes réalisés à partir de photographies de paysages présentées à la fois d’une manière autonome mais aussi comme des documents. Des vues de l’installation lors de l’exposition Macking plans, promesse architecturale à La générale, Paris, ponctuent et troublent la lecture de l’ensemble.
Cette édition est le fruit d’une collaboration entre l’artiste Pauline Fondevila et le dessinateur de bandes dessinés, François Olislaeger. Le scénario écrit par l’artiste reprend la structure narrative de Little Nemo in Summerland. Ici, il ne s’agit plus d’un petit garçon allongé dans son lit mais d’une jeune fille (Pauline Fondevila) assise à son bureau qui nous propose une déambulation dans les méandres de souvenirs d’œuvres d’art. This edition is the fruit of the collaboration between artist, Pauline Fondevila and cartoon designer, François Olislaeger. The scenario written by the artist follows the narrative structure of Little Nemo in Summerland. Here, however, we do not have a little boy lying in bed; we have a young girl (Pauline Fondevila) seated at her desk , taking us wandering through her memories of works of art.
Mirror Ball rassemble une série d’images réalisée par Pierre-Olivier Arnaud depuis 2003. Le livre se présente comme une invitation à parcourir des espaces faits de pleins et de creux où sont livrés des photographies, des maquettes, des images de lieux existants et fictifs. Mirror Ball is a collection of images created by Pierre-Olivier Arnaud since 2003. The book is conceived as an invitation to walk through full or empty spaces, where photographs, models, and images of real and fictional places are exposed.
Laurent Faulon explore la désaffection, l’abandon, l’entropie d’une Europe du gaspillage tout en occupant les lieux porteurs de ces notions (friches industrielles, chantiers désertés, zones en voie de désagrégation…). Ainsi la publication fait apparaître deux facettes, l’une passée, l’autre éphémère, l’image d’un recyclage bestial et chloré d’une pratique artistique flirtant avec le désenchantement. Laurent Faulon explores the disaffection, desertion, and entropy of a wasteful Europe by inhabiting the places that embody these notions (industrial wastelands, deserted construction sites, zones falling to ruins. Two facets emerge in the book: one of the past, and an ephemeral one depicting a bestial, chlorinated recycling of an artistic practice that flirts with disenchantment.
Nescafer est le résultat d’une méthode. Fabrice Reymond entame un journal de bord qui engendre des images. Cette base de données devient le projet d’un “film pour fabriquer des films”. Comme la poudre qui attend sa dilution, textes et images se désynchronisent et s’associent au gré du regard du spectateur. Nescafer, par le livret et le DVD, est un outil pour produire des “fictions instantanées”. Nescafer is the result of a method. Fabrice Reymond proposes a logbook that generates images. This data base becomes the project for a “film for making films”. Like powder waiting for a liquid to dissolve into, text and images blend, and separate at the mercy of the spectator’s eye. The Nescafer book and DVD is a tool for producing “instant fictions”
Les mains douces est telle une savonnette : doux au toucher mais incontrôlable à force de manipulation. Le glissement est toujours possible de par la fiction du récit, la plausibilité d’une anticipation de l’histoire mondiale, la réalité d’une série de photographies non retouchées. Les mains douces est un jeu où l’effet choisi par Frédéric Héritier répond à sa propre projection d’un monde futur. Les mains douces is like a bar of soap: soft to the touch but slippery to handle. One slides easily from the fiction of the story, the plausibility of anticipating world events, and the series of realistic, un-retouched photographs. Through the interplay of effects in Les mains douces, Frederic Héritier projects his personal view of the future world.
Les photographies des installations pourraient apparenter ce livre à un catalogue. Mais un désordre apparaît : des images télévisuelles, des paysages urbains, des logos, des mots s’entrecroisent, se superposent, s’entrechoquent si bien que cette accumulation de signes tend à fixer le portrait d’une réalité qui ne peut prétendre à une cohérence. Ce livre est d’ailleurs sans titre. This book could be a catalogue of photographs and installations. But a certain disorder is apparent: television images, urban landscapes, logos, and words are interwoven, collide and overlap. With this accumulation of iconography, the artist draws a portrait of a reality that cannot pretend to be coherent. Appropriately, the book has no title.
La particularité de tremors de lluna se situe autant dans l’évocation du poète Garcia Lorca dont le véhicule est la lune que dans l’intention de artiste Boris Morange de prendre pour messagère l’astrologue, Sylvie Lafuente. The peculiarity of tremors de lluna is that the artist, Boris Morange evokes the poet Garcia Lorca, whose vehicle is the moon ; and he uses the astrologer, Sylvie Lafuente, as a messenger. The object of this four-way encounter is to revisit each layer of the history and geography of humanity on an equal basis. Certain layers remain buried in the mysterious, silent double pages.
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