Tobias Kaspar, François Lancien-Guilberteau, Pierre Paulin,
Simon Wachsmuth, Camilla Wills
commissaire invité : François Aubart

exposition | 24.05. – 27.07.2013 |

Alors que Londres est assaillie par le Blitz, Tyrone Slothrop, le héros de L’arc-en-ciel de la gravité de Thomas Pynchon, est en mission dans le sud de la France récemment libérée. Il y tombe amoureux de Katje Borgesius qui, comme tout le monde dans ce roman, pourrait être une espionne. Dans cet environnement de recherches technologiques, balistiques et physiologiques qui se font dans le plus grand secret,
chacun cherche à décoder de possibles explications ou messages dans tout ce qui fait signe, de l’organisation de résistances électroniques aux chiffres et couleurs
des tables de roulette. Tout est code, tout est signe parce que tout s’exprime en données qui peuvent être contrôlées et donc émettre un message, quel qu’il soit.
Parlant des missiles qui tombent sur Londres, Katje murmure à Slothrop :
« Tu étais à Londres quand ils tombaient… Moi, j’étais à ‘s-Gravenhage quand
ils décollaient (elle prononce le nom étrange avec la nostalgie de l’exil), entre
nous il n’y a pas seulement la trajectoire d’une fusée, mais toute une vie. Tu finiras
par comprendre qu’entre ces deux points, pendant cinq minutes de vol, une vie entière
s’écoule. Tu ne connais pas les chiffres de notre côté du plan de vol. Il y a tant
de choses derrière, que nous ignorons… »
Texte de François Aubart

Image de l’invitation, Camilla Wills, 2013

Vue de l’exposition (de gauche à droite) Simon Wachsmuth, Untitled, 2013, peinture et
documents ; François Lancien Guilberteau, Sans titre, 2013, photographie sur dibond,
socle plexiglas, 71 x71 cm. ; Tobias Kaspar, The Bling Ring, 2012, documentation.

Vue de l’exposition (de gauche à droite) Tobias Kaspar, The Bling Ring, 2012, documentation ;
Camilla Wills, Receiving messages, 2013, video couleur et A bruise compressed like thought,
2013, impression jet d’encre avec passages de sérigraphie, 42 x 30 cm ; François Lancien
Guilberteau, Sans titre, 2013.

Vues de l’exposition François Lancien Guilberteau, Sans titre, 2013, Camilla Wills
A bruise compressed like thought, 2013, Simon Wachsmuth, Untitled, 2013