Always crashing in the same car
Exposition prolongée > 11.11.2022
Du mercredi au samedi de 14:00 à 18:00
Entrée libre
Dans le cadre des échanges d’artistes plasticiens entre la Région Auvergne-Rhône-Alpes et le Land du Bade-Wurtemberg, en partenariat avec l’Institut français de Stuttgart.
En résonance avec la 16e Biennale de Lyon
« La voyageuse raconte les détails, ses tribulations et ses découvertes, son errance sur les chemins de la région, elle nomme les contingences et s’infiltre comme le temps ». 1
Il n’y a pas de boîte pour contenir la mer
Se balançant sur la surface mouvante de la mer, dans le murmure azuréen et le ronflement des vagues, jetées ici et là, j’ai appris dès l’enfance : si tu as le vertige, fixe ton regard sur l’horizon ! Si ta vision s’y ancre, l’écume agitée se calme. L’horizon devient l’axe sûr
d’un système de coordonnées, fondement d’un espace que nous ouvrons, un espace comme une boîte pâle qui abrite la mer. Le vertige s’évanouit.
Le moindre exemple de ma tentative d’échapper au mal de mer est celui d’une pensée qui « enferme l’espace dans une boîte basse », comme l’appelle Flusser, une boîte « qui repose sur le sol et à travers laquelle le temps souffle vers le futur».2 Flusser ne veut pas d’un monde de géométries figées à travers lequel le temps linéaire, l’histoire, s’engouffre comme un vent incessant. Car dans un tel monde, les habitants se considèrent indépendamment de leur lieu, comme des observateurs, hors des vagues.
Always crashing in the same car, 2022. Installation vidéo, sonore : 2 projection couleur HD, 2 canaux, stéréo 8′ 44 » ; carreaux émaillés, bois, plasticine, 180 x 150 cm. Photos Phoebé Meyer.
Sarah Degenhardt, née en 1992 à Memmingen, en Allemagne, a étudié les beaux-arts à la Staatliche Akademie der Bildenden Künste Karlsruhe, en Allemagne, à l’École supérieure d’art de La Réunion et à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, France.
Les expériences du paysage, de la nature et leur influence sur l’homme et son habitus sont le terreau et le moment initial de ses œuvres.
Au cours du processus de travail, elle les transforme en images densément réduites qui trouvent leur traduction dans des installations audiovisuelles, des œuvres en papier et des sculptures. L’interrogation de l’espace, les points de référence construisent un point à partir duquel tout bascule. Elle développe ainsi des moments qui attirent le visiteur dans un repli de l’espace-temps. Elle a reçu plusieurs prix, bourses et résidences et a été représentée internationalement dans des expositions en Allemagne, au Portugal, en France et en Italie, en Islande et au Japon.
Sarah Degenhardt, accueillie en résidence en 2021 à art3, propose un projet conçu spécialement pour l’espace.